Article largement inspiré et retranscris du livre KAIZEN, dont vous pouvez en voir un condensé de l’introduction ici.
Tout en déclarant que ces comportements sont essentiels à notre fonctionnement quotidien, le professeur Gardner, maître de conférences en psychologie au King’s College de Londres, précise :
Nous développons des schémas comportementaux répétitifs car c’est la façon qu’a notre cerveau de verrouiller les réponses utiles. L’être humain est un «économe cognitif», autrement dit nous aimons (et avons besoin d’) économiser nos ressources mentales afin de les consacrer aux tâches exigeantes.
Ben Gardner, maître de conférences en psychologie au King’s College de Londres
Il prend l’exemple de la préparation d’une tasse de thé.
« Si on développe l’habitude de prendre la tasse dans le placard puis d’y déposer un sachet, alors c’est une chose en moins à laquelle réfléchir.
Ainsi, notre processus de préparation de la tasse de thé ne requiert plus que l’on considère l’enchaînement de chaque étape (j’ai pris la tasse dans le placard — et ensuite ?), mais peut s’effectuer en pilotage automatique et nous libérer l’espace mental pour que nous pensions à autre chose (souci professionnel à résoudre tout en se préparant un thé, par exemple). »
Ben Gardner, maître de conférences en psychologie au King’s College de Londres
Il est important de préciser que les habitudes ne sont pas mauvaises en soi, car elles sont essentielles à notre fonctionnement quotidien.
Si nous devions prêter attention à la moindre petite tâche que nous exécutons — monter quelques marches ou boire une gorgée d’eau — nous serions exténués en permanence.
Malheureusement, cela signifie aussi qu’en cas de fatigue ou de baisse de moral, nous avons vite tendance à nous tourner vers nos mauvaises habitudes en quête de confort et de sécurité.
Par exemple, quand je passe une journée pourrie au travail, j’ai une envie furieuse d’aller faire les boutiques ou de manger n’importe quoi.
S’échapper de la zone de sécurité de nos comportements habituels est assez difficile :
résultat, nous passons une bonne partie de notre vie en pilotage automatique ou à faire des choses que nous savons mauvaises pour nous.